diaporama le pinceau voyageur
Photos Brigitte Pougeoise au Théâtre Berthelot. Montreuil. 93
http://youtu.be/YqxoMe3-1rQ
extrait vidéo : Les taches
http://youtu.be/YqxoMe3-1rQ
extrait vidéo : Les taches
teaser Montreuil décembre 2011
du lundi 13 février au dimanche 19 février. 2012
Lundi 10h et 15h
mardi 10h et 15h
mercredi 10h
jeudi 10h et 14h30
vendredi 10h
mardi 10h et 15h
mercredi 10h
jeudi 10h et 14h30
vendredi 10h
samedi 18 h (tout public)
dimanche 16h (tout public)
mardi 13/03 à 14h
mercredi 14/03 à 10h et 15h
jeudi 15/03 à 10h et 14h
vendredi 16/03 à 10h
L’étoile du Nord – 16 rue Georgette Agutte Paris (18ème)
Le 22 mai à 10h et 14h30
Le 23 mai à 14h30
Les 24 et 25 mai à 10h00 et 14h30
Le 26 mai à 17h00
Conception, mise en scène, scénographie :
Hélène Hoffmann
Création arts numériques, poétique et développement :
Images : Benoît Voarick
Son : Sébastien Eglème
Création lumière :
Olivier Schwal
Interprètes :
Christine Julien, comédienne marionnettiste
Clotilde Tiradritti, danseuse
Benoit Voarick, arts numérique en temps réel (vidéo, musique)
Production
Une production Vire Volte, avec le soutien de DRAC Ile de France, de Fées d’hiver (05), de l’Espace Simenon de Rosny sous bois (93), du Théâtre Berthelot Montreuil (93), du Centre culturel de Serris (77) et de l’ADAMI (sous réserve).
Un voyage dans les tableaux
La spontanéité, la fraîcheur de l’œuvre picturale de Pierre Alechinsky, nous invitent dans un monde poétique et visuel où les formes, les couleurs, les figures, invitent au mouvement. Nous souhaitons offrir aux enfants une approche ludique de cette œuvre foisonnante.
Vire Volte continue à explorer le mystère de l’acte créateur, et la joie du partage dans la création à plusieurs. Pierre Alechinsky aime à créer « à plusieurs mains » avec des amis peintres et poètes.
« Et si nous aussi on inventaient ? Ensemble ? Ensemble ! »
C’est ainsi que commence le spectacle. La complicité entre les trois interprètes nous emmène en voyage, du dessin à la danse, puis à l’image mouvante.
La vidéo et le son deviennent eux aussi des personnages à part entière qui interagissent en temps réel avec la danseuse, la comédienne et les objets.
Les scènes successives s’inspirent des motifs récurrents dans l’œuvre d’Alechinsky : les taches, les tourbillons et spirales, le serpent, les multiples cadres, les figures carnavalesques, les regards, les pelures d’oranges, la jubilation des couleurs, et toujours les cheminements, le voyage…
Note dE mise en scène
“Alechinsky est à la fois le peintre, la canne à pêche avec son hameçon, l'eau de la rivière et les poissons qui s'y trouvent. Je m'aperçois que je viens de dire tout simplement que son œuvre fait la synthèse, non je n'aime pas ce mot là, fait la réunion de l'intérieur et de l'extérieur ”. Eugène Ionesco.
Il ne s’agit nullement de raconter la vie du peintre, ni de proposer une approche didactique de son œuvre, mais plutôt d’entrer en poésie, en résonance avec son œuvre. Nous avons cherché à identifier les enjeux de sa création, lesquels sont nos appuis dramaturgiques, la partie immergée de notre iceberg. Nul besoin d'expliquer une œuvre, ce qui serait peut-être la trahir. Les enfants sont très sensibles au monde de l'art et de la poésie, nous tentons de partager avec le jeune public notre amour de la création, nos émerveillements.
A propos de Pierre Alechinsky, Marcelin Pleynet écrit :”La peinture, c'est toute une histoire. Une foule d'histoires les unes dans les autres. C'est plein de monde, de parcs, de montagnes, de rivières, de détours, de génies heureux : gnomes qui habitent l'intérieur de la terre dont ils gardent les richesses.”
Les remarques marginales et prédelles, ces petits cadres successifs qui entourent ou soutiennent le motif principal de beaucoup de tableaux d’Alechinsky, évoquent les bandes dessinées. Mille histoires s'esquissent, à partir des multiples figures lovées au creux de lignes sinueuses. Le traitement de l’image vidéo nous permet d’explorer d’autres voyages nés de cette poétique : superpositions, enlacements et déchirures, surgissements ou effacements.
Pierre Alechinsky et ses amis de CoBrA privilégient la spontanéité, détachée des codes ou de la technique. Pour eux, il n’y a pas de frontières entre les arts, ils sont poètes et peintres, peintres et poètes et mêlent mots, lignes et couleurs, dans leurs tableaux et leurs écrits. Deux poèmes de Christian Dotremont sont dits ou parlé-chanté pendant le spectacle.
Le geste est primordial dans son œuvre, c’est la liberté du mouvement du jaillissement qui est recherchée. Le mouvement, affleurant sous la surface des tableaux, nous invite à la danse.
L’objet quotidien, la racine ou le fruit, a aussi son rôle à jouer :
“ Et le roi du jardin c’est l’enfant qui joue avec une paire de ciseaux ou avec un couteau. Il a six ans ou soixante-dix ans. Il est évident que l’orange est une planète, ou inversement, que dans la main de Dieu la terre est une boulette de rivières partagées. Le peintre pèle. Il suffit de tourner autour du sujet avec le couteau pour que d’une part devienne monde et mariée, et que d’autre part la robe de peau d’orange, déconstruise le plan et le volume, multiplie les replis et ressources mystérieuses de la peau. ” (Hélène Cixous. Le voyage de la racine. Alechinsky, Les ateliers du midi.)
Les vrais pinceaux sont là, qui caressent si bien le papier et invitent au voyage. “ Monter à bord d’un pinceau caboteur et reconnaître la silhouette amie, laissée par le sillage indélébile d’encre de Chine sur le bleu lithographié d’une carte de navigation. ” (Pierre Alechinsky Encrier de voyage).
Il y a de ces grandes feuilles de papier qui attrapent les images au vol. Des feuilles blanches comme la page ou le tableau avant l’intervention de l’artiste, ou de l’enfant, prêtes à accueillir le mot, l’image. Mais point d’eau, de peinture, ni d’encre réelle sur le plateau : la vidéo nous permet de jouer avec les lignes et les couleurs, de créer des tableaux mouvants, éphémères.
Les arts numérique, avec la possibilité des interactions en temps réel, nous ouvre un immense champ d’expérimentation au service de la poésie. Nous cherchons à innover en restant fidèles à la culture de l’expérimentation prônée par CoBrA.
On ne peut isoler aucune expression artistique en se fondant sur sa forme, car il s’agit uniquement de moyens différends que l’on met en œuvre dans un but artistique commun. … … Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il est impossible de distinguer entre la forme d’un tableau et son contenu. … C’est le contenu qui crée la tension. La forme et le contenu sont de nature identique. La forme, c’est le phénomène vital et le contenu le tableau vivant. (Asger Jorn. Banalités intimes)
Le vivant et le virtuel
Les hommes sont au cœur du théâtre. Il y a d’abord le vivant “ organique ”, réel, concret : les corps des acteurs, les respirations, les objets et leurs manipulations, l’espace. Au cœur de la création, il y a l’homme avec ses premiers rapports au monde, l’autre et l’espace. Ensuite il y a sa fantaisie dont les outils se démultiplient, jusqu’au numérique.
Pour nous, il s’agit de spectacle vivant, avec un public vivant, et dont nous connaissons la grâce pour le côtoyer depuis longtemps : les enfants.
L’équilibre entre la présence vivante et l’image vidéo est passionnant à explorer, car la magie du “ comme si ” peut être magnifiée avec les images vidéo et le son, tant que le contenu s’y prête, et que les corps sont présents.
Les images
Certains tableaux ou parties de tableaux d’Alechinsky sont projetés pendant le spectacle. Ils entrent en mouvement avec les interprètes. Rien n’est figé. Les interactions en temps réel, pendant le spectacle, par le biais de capteurs ou les actions pilotées de l’ordinateur autorisent la spontanéité du geste (après un travail de préparation technique très approfondi).
la musique
La création ne se limite plus à un questionnement esthétique, c’est tout le processus qui compte : nouveaux dispositifs, nouvelles lutheries, nouveaux modes de jeu, nouveaux modes de compositions… Aujourd’hui, il est de plus en plus nécessaire de partager et de construire ensemble.… Les musiques ont donc été créées dans le même temps que les images, le jeux des comédienne-danseuse-marionnettiste et la mise en scène. Entre musique de film, musique de spectacle vivant et musique descriptive, les compositions dédiées ne cherchent pas à accompagner mais à participer au propos. La musique devient alors un acteur à part entière.
La composition assistée par ordinateur permet le jeu avec les instruments de l'orchestre symphonique mais aussi celui des instruments de la route de la soie, et autre sons synthétique et concrets, au croisement des esthétiques des minimalistes américains, répétitifs, des musiques traditionnelles, des procédés électroniques, ou encore électroacoustiques.
Les compostions intègrent également, pour certains passages, le tapis sensitif, qui devient alors un interprète virtuel…
Le dispositif scénique
La multiplicité des cadres présents dans l’œuvre nous a amené à choisir une disposition frontale avec peu d’objets sur le plateau : deux échelles pliables, une planche, deux châssis de peintre, un carton à dessin, de grandes feuilles de papier, et des pinceaux, bien sur. Les projections vidéo sur le sol et les supports papier mobiles habitent l’espace. L’artiste vidéo est présent sur le plateau. Il est un partenaire actif, complice de la danseuse de la comédienne.
Les actions de sensibilisation
Des ateliers enfants et adultes accompagnants peuvent être organisés autour de la thématique du spectacle :
• Danse avec Clotilde Tiradritti
• Jeu de figures et manipulation d’objets avec Christine Julien et/ou Hélène Hoffmann
• Vidéo et arts numériques avec Benoît Voarick (collectif Le MaTrice)
Une mise en relation de l’équipe de création avec les intervenants en arts plastiques des villes d’accueil serait intéressante.
les dispositifs numériques
Les mouvements et voix des interprètes envoient des signaux à l’ordinateur grâce à un sol sensitif, deux petites caméras et un micro. L’image transformée est projetée par deux vidéo-projecteurs, l’un orienté vers le sol, l’autre frontalement. La musique est également composée sur ordinateur. Certaines séquences ont été composées en amont et sont préenregistrées, d’autres interagissent en temps réel avec les interprètes.
Synopsis
Les pinceaux marionnettes
Une planche est posée sur 2 échelles. La comédienne joue avec les pinceaux, avec lesquels elle construit des formes, des petits animaux et personnages qui se métamorphosent. Voici déjà les figures du tourbillon, du serpent, du bateau… thèmes chers à Alechinsky. Les trois interprètes décident d’improviser ensemble.
Du dessin à la danse
Les frottements des pinceaux sur le papier font naître une danse, des dessins dans l’espace.
Les taches
Les secousses des pinceaux projettent une tache de couleur (image vidéo) sur le sol, puis, deux, trois, quatre….
Elles s’étalent et se mêlent sous les pas et danses des interprètes. Le sol et les corps sont recouverts de couleurs mouvantes. Puis elles disparaissent. « Ben, il n’y a plus de couleur, tu nous envoies une image ? D’accord mais on va faire un jeu… »
Le jeu des titres : « Commissions et colloques »
Par un jeu de manipulation de papier, les interprètes dévoilent progressivement la projection d’un tableau d’Alechinsky sur le sol. Les circulations à l’intérieur du tableau sont ponctuées de jeux vocaux humoristiques.
Cadrage et décadrage. Les remarques marginales
L’image se transforme, les petites silhouettes des personnages précédents la peuplent, des cadres la sillonnent. Une danse avec les châssis de peintre ajoute la troisième dimension. Puis, les châssis sont installés en castelet.
Autant de fenêtres. Les masques carnavalesques
L’orange : De l’objet concret à l’imaginaire
Chanson : « L’orange est une planète, la terre est une boulette, boulette de couleur »
Les peaux d’orange composent masques et figures à transformation, fugaces apparitions, cousins des personnages précédents.
Les manipulations, captées par une caméra sont transformées en direct et projetées sur le castelet-écran. (Dispositif temps réel)
La pêche aux images
L’image se transforme en spirale, devient un tableau, s’échappe dans l’espace. Les artistes « l’attrapent » avec des papiers blancs, jouent avec comme avec un ballon, puis la dépose au sol.
Charmeuse de serpent
Scène de séduction entre la danseuse et la figure de la spirale du tableau précédent projetée au sol.
(Dispositif temps réel). Un court dialogue ophidien nous emmène à la scène suivante.
Volcan, dragon, serpent
Projection du tableau « Vulcanologie I ». Dialogue parlé-chanté autour du tableau, : « On dirait un serpent qui a mangé un serpent, un volcan qui a avalé un volcan… ».
L’intensité monte jusqu’à l’explosion, le tableau laisse échapper de la lave qui se transforme en eau.
Tout redevient calme, apaisant.
« Et si on partait en voyage ? » : le Volturno
Comme bercées par l’océan, les interprètes offrent les balancements de leurs châssis-écrans aux images du bateau « Le Volturno ». Le bateau vogue, les oiseaux traversent les images, le chant accompagne le voyage.
Frontispice.
Le soleil du Volturno s’inscrit sur le sol, l’image se transforme en un nouveau tableau circulaire très lumineux : « Frontispice ». Le tableau s’anime, le soleil est la dernière image et la conclusion du spectacle.